Antoine de La Garanderie


Antoine de La Garanderie, de son nom complet Antoine Payen de La Garanderie, né le à Ampoigné (Mayenne) et mort le à Paris, est un philosophe et pédagogue français.

Enseignement

Il a enseigné la philosophie et la culture générale dans l’enseignement secondaire à Versailles ; il a été directeur de l’Institut de l’audiovisuel à Paris. Il fut professeur honoraire des Universités catholiques de Paris et de l’Ouest et directeur de recherches à l’Université de Lyon II.

Recherches

Ses recherches philosophiques, cognitives et pédagogiques se sont inscrites dans la lignée des philosophes de l’introspection, comme le philosophe Albert Burloud, les psychologues Alfred Binet et Pierre Janet et l’école allemande de Würzburg (Henry Jackson Watt, August Messer, Karl Bühler).

Ses découvertes sur les lois de la connaissance ont poursuivi les recherches fondamentales des phénoménologies allemande (Husserl, Heidegger) et française (Merleau-Ponty). Antoine de la Garanderie eut son propre chemin phénoménologique, la « phénoménologie des actes de connaissance » qui a nourri sa pédagogie des gestes mentaux (« didactique des actes de connaissance »). Son approche de la pédagogie ne s’est jamais limitée à la seule lecture didactique (« comment apprendre à apprendre ? ») mais il a proposé une éthique du connaître qui pose à neuf la question de la relation pédagogique grâce à laquelle l’enseignant comme l’enseigné s’enseignent l’un à l’autre l’éveil à la connaissance.

Théorie pédagogique : gestion mentale

Il est l’auteur, à la fin des années 70, de la théorie de l’action pédagogique des « gestes mentaux d’apprentissage », à laquelle il donne le nom de « gestion mentale » ; en étudiant les motifs de la réussite et de l’échec des étudiants, il met en évidence les différents gestes mentaux intervenant dans la réflexion et l’apprentissage.

Ses ouvrages, traduits dans plusieurs langues, ont bouleversé les pratiques et théories pédagogiques. En affirmant notamment la nécessité d’enseigner aux élèves les processus cognitifs pour toute acquisition du savoir. En proposant ainsi une didactique des actes de connaissance, il a ouvert la voie aux pédagogies différenciés qui souhaitent faire de chaque élève le propre acteur de son apprentissage.

Lauréat de l’Académie française pour son livre La valeur de l’ennui, il a aussi obtenu le prix international Comenius pour l’ensemble de son œuvre.

Source : Wikipédia

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